I’ve been keeping
records of the weather ever since we’ve lived here in Brittany. We’ve had a dry
summer this year but how dry? With just a week before our building permission
expires, we’ve finally broken the ground. Gildas, in his digger, scraped the land
flat so I could mark up the house plan on the land ready to dig and pour
foundations. Neighbour Serge (a builder by trade) came over to have a nose. We
all looked at the hole and the spoil; there was only one word “sec” (dry). It
was bone dry from the surface, all the way down.
Je mesure et enregistre les paramètres météo depuis que
nous sommes installés ici en
Bretagne. Cette année, nous avons eu un été sec, mais sec à quel point ? Une petite semaine avant l'échéance de notre permis de construire,
nous avons finalement mis les
premiers coups de pelles dans le sol.
Gildas, dans son tractopelle, a décapé le terrain afin
que je puisse tracer la projection de la maison,
puis creuser pour couler les fondations.
Voisin Serge (constructeur/bâtisseur de métier) est ensuite venu jeter
un coup d’œil. Nous avons tous regardé le trou et les déblais : il n'y avait
qu'un seul mot à dire « sec ».
La terre était sèche de la surface
jusqu'aux creux des fondations.

La pluviométrie moyenne ainsi qua la quantité de pluie tombée
au cours du mois n'en disent pas tant. La durée qui séparent les jours
pluvieux et la quantité tombée ces jours là donnent
une idée bien plus précise. Par exemple, avoir une énorme averse
contenant la moitié de la pluie mensuelle, puis
les deux semaines suivantes sans eau
n'aide pas beaucoup les racines des
légumes et des pâturages à
s'abreuver correctement. Nos étés,
bien que différents, ont laissé le sol
sec. En juillet 2009, nous avons eu un mois « humide », avec 66
mm de pluie (près du
double de la moyenne de 37). Toutefois, j'avais noté: « sol sec malgré la pluie ».
Last Thursday, I
went to the latest educational meetings of the local CRPF (Centre Régional de la Propriété Forestière). It was a visit to a young experimental
tree plantation looking at how various trees of different species, and
varieties within the same species, will cope with the changing climate, with
the aim of discovering the most resilient trees for the future. This Brittany
plantation is part of a Europe-wide project, looking at the same set of trees in
different countries.
Jeudi dernier, je suis allée à la dernière réunion
technique du CRPF (Centre Régionalde la Propriété Forestière). C'était une visite
dans une jeune plantation
d'arbres expérimentale pour
étudier comment les arbres, de différentes espèces et diverses variétés
dans une même espèce, vont faire face à l'évolution du
climat. L'objectif était de découvrir les
arbres les plus résistants pour l'avenir. Cette plantation bretonne fait partie d'un projet de recherche européen au sein duquel le même ensemble
d'arbres est planté dans plusieurs pays.
The established
term “global warming” suggests that Britons and Bretons alike, might not need
to fly south for Mediterranean summers. If it was that simple, and agreeable,
we might not have too much to worry about. In fact, it’s better to use “climate
change” and realise that global warming means feeding more energy into weather
systems, so we’ll get stronger weather, with wetter winters, drier summers and
autumns, more floods, strong winds and storms, heat waves and dry spells.
L'expression établie
« réchauffement climatique » suggère que les
Bretons comme les Britanniques n'ont peut-être plus
besoin de « migrer » vers le
sud pour profiter d'étés méditerranéens.
Si c'était si simple, et agréable, nous n'aurions pas trop à nous inquiéter. Malheureusement,
il est préférable de s'en tenir à l'expression « changement climatique » pour
réaliser que le réchauffement planétaire veut dire que les systèmes météorologiques sont alimentés avec plus d'énergie. Nous aurons alors une météo plus extrême, avec des hivers plus humides, des étés
et des automnes plus secs, des
inondations, des vents violents et des tempêtes, des canicules et des périodes de sécheresse.

Comme le CRPF, il serait sage de commencer à planifier comment nous allons vivre confortablement dans ces nouvelles conditions et produire de manière
fiable la nourriture et le bois
(construction et énergie) dont nous aurons besoin. Nous
sommes en train de démarrer un groupe de jardinage avec
trois autres couples locaux pour voir si huit
têtes valent mieux que deux en
essayant de trouver des stratégies et des solutions dans un climat changeant.
Nous allons examiner en utilisant les
principes de la permaculture pour
voir si nous pouvons intelligemment
concevoir un moyen d'utiliser l'excès d'eau en hiver pour survivre à la
dessiccation estivale, nous
parlons de rigoles, de paillage, de matière
organique, de réservoirs d'eau de pluie et de plantes qui peuvent mieux faire face à ces nouvelles conditions.